L'armée lance un ultimatum aux «chemises rouges»

Les « chemises rouges » occupent depuis presque six semaines un quartier de Bangkok. L'armée prévient les manifestants anti-gouvernementaux qu'elle va passer à l'offensive et les déloger de force. Ces partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra réclament l'intervention des Nations unies dans le conflit avec le déploiement d'une force de maintien de paix en Thaïlande. Ils manifestent toujours pour obtenir la démission de l'actuel chef du gouvernement Abhisit Vejjajiva.

« Il ne vous reste pas beaucoup de temps pour quitter les lieux. En cas d'affrontements, vous pourriez être atteints par des balles perdues ». Le message du colonel Sunsern peut difficilement être plus clair. Il promet même le chaos aux chemises rouges si elles ne renoncent pas à leur blocus d'un quartier de Bangkok.

La menace est très claire depuis le lundi 19 avril 2010, mais désormais, les soldats thaïlandais ont pris position tout autour des barricades avec des fusils d'assaut. Ils empêchent ainsi les opposants d'étendre la zone qu'ils contrôlent.

Certains analystes pensent que des discussions secrètes se déroulent entre le gouvernement et les opposants.

Mais si elles ont effectivement lieu, il faut qu'elles aboutissent rapidement parce que les « chemises jaunes », les soutiens du gouvernement, ont posé un ultimatum. Ils donnent jusqu'au dimanche 25 avril au Premier ministre Abhisit Vejjajiva pour en finir avec la révolte des « chemises rouges ».

La nuit, ils n'hésitent pas à provoquer les « chemises rouges » en leur lançant des pierres et des bouteilles. Et encore plus inquiétant pour le gouvernement, le mouvement commence à prendre dans le Nord-Est du pays. Un bastion des « chemises rouges » qui ont retenu pendant plus de 24 heures un train transportant des soldats et du matériel.

Partager :