Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
C'est une opération qui ne restera pas dans les annales de la police thaïlandaise, en tout cas, pas pour les bonnes raisons. Le raid des commandos de police sur l'hôtel SC Park où résident des leaders des « chemises rouges », ainsi que ceux que le gouvernement qualifie de terroristes, a été un échec total.
Deux leaders ont été appréhendés mais le troisième, Arisman, l'un des plus violents, s'est échappé de sa chambre du troisième étage en utilisant une corde, devant des centaines de manifestants, de journalistes et de policiers l'air désemparé.
Pire encore, « les chemises rouges » ont pris en otage plusieurs officiers de police pour forcer les commandos à libérer les deux leaders qui avaient été arrêtés. Une heure après, le porte-parole du gouvernement, penaud, a reconnu que l'opération n'avait pas été une réussite.
La police thaïlandaise n'a jamais brillé par son efficacité, mais l'humiliation cette fois-ci est totale. Pour être tout à fait juste, il convient de dire qu'une bonne partie de l'appareil policier sympathise avec les « chemises rouges » et soutient l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra. Ce qui peut aussi expliquer cet étonnant fiasco.