Nicolas Sarkozy a volontairement délaissé le difficile dossier de la gestion de la crise qui paralyse le ciel européen, pour s'emparer de celui qui a fait son succès en 2007 : le dossier de la sécurité. Un peu comme si Brice Hortefeux avait échoué. Un peu comme s'il fallait en rajouter pour rassurer un électorat qui a boudé la majorité à l'occasion des dernières élections régionales.
En déplacement à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, pour l'installation du préfet Lambert ce mardi 20 avril, le chef de l’Etat en a profité pour annoncer de nombreuses mesures.
Un bureau pour les forces de l'ordre dans les établissements scolaires ?
Pour le président, il s'agit de mener une action en profondeur afin « qu'aucune commune, aucun quartier et aucun hall d'immeuble n'échappent à l'autorité de la loi ».
Plus précisément, Nicolas Sarkozy a proposé aux 53 chefs d'établissements scolaires particulièrement sensibles d'installer « un bureau » destiné au policier ou au gendarme référent. Une mesure que dénoncent déjà les syndicats.
Nicolas Sarkozy a assorti cette annonce d'une autre, contestée elle aussi. Il veut tout simplement suspendre les allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire injustifié. Un projet de loi qui ira dans ce sens sera déposé à l'Assemblée nationale dès la semaine prochaine par le député UMP Eric Ciotti.