Le volcan islandais est toujours en éruption et dans ces conditions il est toujours aussi difficile de prendre l'avion, même si des vols ont repris progressivement dans des couloirs bien précis. C'est le cas notamment, en France, aux aéroports de Roissy et d’Orly. D’autres Etats européens, comme la Suisse, l'Italie, l'Espagne, la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie et la Russie ont rouvert leurs espaces aériens. La réouverture, du moins partielle, des espaces aériens allemand et du nord de la Grande-Bretagne était également prévue, tout comme aux Pays-Bas, tandis qu’en Belgique, seuls les atterrissages étaient autorisés. Le trafic aérien reprend donc progressivement, même si c'est toujours un peu chaotique.
Après cinq jours de blocage, des avions en provenance d’Afrique ont pu se poser ce mardi matin en France. Il s’agit de vols en provenance, notamment, d'Abidjan, de Bamako, de Dakar, de Lomé, de Malabo, de Ndjamena et également de Nouakchott. Le vol AF 3027, d’Air France, en provenance de la capitale de la Mauritanie s'est posé à Roissy à 5h35, pour le plus grand bonheur des passagers comme cette jeune femme : « J’ai eu de la chance. Nous sommes les premiers à arriver. Je pensais, jusqu’à la dernière minute, que cela allait être annulé. On devait partir à Montpelier et deux heures avant le départ ils ont dit qu’on venait à Paris. Ce qui était bizarre, c’est que l’avion n’était même pas plein, alors que beaucoup de personnes attendaient à Nouakchott. Comme on leur a dit qu’on partait à Montpellier, ils ne voulaient pas. Puis, finalement, ils n’ont pas su que l’avion allait à Paris ».
En plus des liaisons entre le sud de la France et le Maghreb, d'autres vols sont donc prévus ce mardi au départ des aéroports de Paris vers Bamako, Dakar et Douala entre autres destinations. Des avions sont partis à la mi-journée pour Libreville, Abidjan, Lomé et Malabo.
Mais les aéroports parisiens n'assurent que 30 % du trafic normal. Les avions doivent emprunter les corridors aériens testés lors des vols d'évaluation au-dessus de la France. Sept de ces vols sont encore programmés pour ce mardi. Les compagnies doivent tout réorganiser, trouver les appareils et les équipages. Bref, tout reste chaotique et suspendu à l'évolution du nuage de cendres du volcan. Donc, une fois encore, un conseil : appelez votre compagnie aérienne avant de vous rendre à l'aéroport. A la mi-journée, sur l'Europe entière, le trafic était réduit de moitié par rapport à un mardi normal, avec 14 000 vols au programme.