C’est du jamais vu depuis l'invention de l'aviation. Des gens qui attendent parfois depuis plusieurs jours, coincés qu'ils sont dans des salles d'attente - qui n'ont jamais si bien porté leur nom. Les conséquences sur l'économie et notamment en Afrique sont très considérables. Un peu partout en Europe et également en Afrique, avant de se rendre à l’aéroport pour prendre l'avion, les passagers doivent appeler les compagnies aériennes pour savoir s’ils ont ou non la chance de partir.
Entre l'Afrique et l'Europe, les liaisons aériennes sont toujours très difficiles, voire quasi inexistantes, puisqu'en Europe, de façon générale, seulement 30 % des vols seront assurés ce lundi.
Les trois principales villes européennes de transit pour les passagers africains sont Amsterdam, Paris, et Londres et tous leurs aéroports sont fermés jusqu'à mardi matin.
En fait, ce sont essentiellement les aéroports du sud de l'Europe qui sont ouverts ce lundi, dont ceux du sud de la France. Du coup, ces aéroports assurent leurs liaisons habituelles avec le continent africain, notamment le Maghreb.
A Marseille, il y a par exemple une trentaine de vols par jour pour l'Algérie, le Maroc ou la Tunisie. Par ailleurs, des vols d'Air France, depuis ou vers l'Afrique, sont redirigés sur ces aéroports du sud et du sud-ouest de la France. Un avion en provenance de Luanda, Angola, s'est posé à Marseille ce lundi matin. Deux autres appareil ont pu faire les liaisons Lagos-Toulouse et Johannesburg-Toulouse. Un autre avion devait partir de Toulouse pour Dakar dans l’après-midi de lundi. Mais tout se fait au cas par cas et à condition d'avoir trouvé des solutions pour acheminer les passagers vers Paris, en train, ou en car.
On en saura plus dans la soirée sur l'état du trafic aérien puisque les ministres européens du Transport ont rendez-vous par visioconférence pour décider de la suite des événements. En dehors de ces liaisons très perturbées avec l'Europe, les programmes de vols restent habituels vers d’autres continents. Entre l'Afrique et l'Asie