Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Au départ, tout paraissait clair. Face à une catastrophe naturelle sans précédent, l’espace aérien devait rester fermé pour préserver la sécurité des avions et des passagers. Mais au chaos qui règne dans les aéroports et accessoirement les gares prises d’assaut s'ajoutent désormais des polémiques en Allemagne.
Les deux plus grandes compagnies aériennes du pays, Lufthansa et Air Berlin, ont reproché aux pouvoirs publics une interruption complète du trafic fondée d’après les deux sociétés sur des modèles informatiques et non sur des analyses de l’air. Lufthansa et Air Berlin soulignent que des vols tests ont montré que les avions concernés n’avaient subi aucun dommage.
Le ministre allemand des Transports, Peter Ramsauer, rejette ces critiques les jugeant irresponsables en matière de sécurité. Les décisions prises étaient, pour le ministre, conformes aux règles internationales.
A ces polémiques qui ne peuvent que jeter le trouble auprès de passagers déjà bien malmenés s’ajoutent des mesures pas très aisées à comprendre comme la réouverture provisoire dimanche 18 avril de sept aéroports. Pour les compagnies aériennes, une décision inutile car elles ne pouvaient pas en quelques heures renouer avec un trafic normal.