Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
Trente-et-un pour cent aux conservateurs, qui perdent 7 points, 28 % aux travaillistes de Gordon Brown, qui en perdent 3. Les centristes libéraux-démocrates avec 32% d’intentions de vote gagnent 7 points. C’est la conséquence directe de la très bonne performance de leur leader, Nick Clegg, 43 ans, lors du débat télévisé du jeudi 15 avril, le premier jamais organisé pour une élection générale en Grande-Bretagne.
Tous les sondages qui avaient suivi ce débat, regardé par dix millions de téléspectateurs, avaient très largement donné gagnant le troisième homme de l’échiquier politique britannique, virtuellement inconnu auparavant, devant Gordon Brown, et même devant le leader conservateur, David Cameron.
Un autre sondage ce dimanche crédite même Nick Clegg d’une popularité supérieure à celle de Winston Churchill, juste après la dernière guerre mondiale. Ce qui ne l’avait pas empêché de perdre les élections quelques mois plus tard.
Les libéraux-démocrates sont habituellement complètement écrasés par le système électoral, un scrutin à un tour du type «c’est le premier qui prend tout», mais il y a aujourd’hui une nouvelle donne dans la politique britannique.