Le volcan islandais perturbe aussi les vols vers l’Afrique

L’éruption volcanique en Islande a des conséquences jusqu'en Afrique. Le nuage de cendres qui s'échappe du volcan Eyjafjallajokull, à 150 kilomètres à l'est de Reykjavik dans le Sud de l'Islande est en train de traverser l'Europe : plus de la moitié des vols ont été annulés ce vendredi 16 avril 2010 et les liaisons vers l’Afrique subissent aussi des conséquences.  

Pour des raisons de sécurité, les avions doivent absolument éviter de traverser le nuage, sinon il y a risque d'accident, à cause du souffre et des poussières volcaniques. Selon Eurocontrol, l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, il ne devrait y avoir que 11 000 vols ce vendredi, au lieu de 28 000 habituellement. Ce gigantesque nuage de poussière au dessus de l'Europe perturbe aussi les vols vers le continent africain.

Paris et Londres, deux sites stratégiques pour le continent, sont très perturbés. Dans la capitale française, les atterrissages ne sont possibles qu'entre 10h et 14 heures Temps universel. Un temps trop court pour effectuer des rotations et donc des décollages. Il n'y aura donc aucun départ, ce vendredi, jusqu'à 18 heures Temps universel.

Les perturbations se font ressentir dans toute l'Afrique francophone, par exemple à Dakar, comme a expliqué à RFI Fama Mbaye, chargée de communication des aéroports sénégalais : « Tous les soirs, on reçoit le vol Air France et SN Bruxelles et d’autre grandes compagnies comme Iberia. Donc c’est très important pour le trafic de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Jusqu’à présent, ici à Dakar, les vols en provenance de l’Europe ont été reportés, notamment le vol d’Air France qui arrivait, hier, à 21H44 et aussi le vol Sn Bruxelles qui a aussi été reporté. Les conséquences, c’est que les passagers sont bloqués ici à Dakar ».

A Londres, aucun décollage ni atterrissage ne sont prévus jusqu'à au moins minuit Temps universel. Des aéroports africains, comme ceux de Johannesburg ou de Nairobi ont donc réduit leur trafic.

Dans la capitale kenyane, les employés de l'aéroport et des compagnies sont débordés, il faut gérer les vols, la prise en charge des passagers. Un responsable a juste eu le temps de nous dire que la situation leur posait de « sérieux problèmes ». La situation a des répercussions à l'intérieur du Kenya, à Mombasa par exemple. Beaucoup de touristes décollent depuis la Grande-Bretagne et font escale à Nairobi. L'un des trois vols de Kenya Airways, entre la capitale et Mombasa a dû être annulé. Les perturbations pourraient durer plusieurs jours. Le nuage de cendres libérées par le volcan islandais se dirigeait ce vendredi vers l'Europe centrale.

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