Avec notre envoyé spécial à Varsovie, Piotr Moszynski
Une décision hâtive et maladroite a suffi pour raviver les profondes divisions d’avant la mort de Lech Kaczynski. Ceux qui soutiennent l’idée d’enterrer le couple présidentiel dans la nécropole royale du château de Wawel à Cracovie soulignent que le gouvernement a laissé le choix du lieu du repos du couple à la famille. Celle-ci ayant fait son choix, et l’Eglise, gérante des lieux, l’ayant enteriné, le débat est clos.
Un argument qui semble irrecevable à tous ceux qui estiment que Lech Kaczynski ne mérite pas l’honneur qui n’a été accordé à aucun autre président polonais. D'aucuns pensent que l’on essaie de profiter de la période de deuil national pour soumettre la population à un chantage moral et lui imposer une décision qui n’aurait jamais été acceptée en cas d’un véritable débat public.
Mardi 13 avril, un mouvement d’opposants à cette décision a été lancé sur Facebook et dépasse déjà trente mille membres, alors que le groupe qui la soutient peine à atteindre six cents sympathisants.
Des manifestations de protestation sont prévues ce mercredi soir à Cracovie, Varsovie, Poznan et Wroclaw.