Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
La thèse de l'erreur de pilotage est toujours privilégiée par les autorités russes, tandis que les Polonais pour le moment refusent d'évoquer des conclusions. Les deux équipes travaillent ensemble sur les lieux de la catastrophe.
Vladimir Poutine, qui dirige la commission d'enquête, a d'ailleurs insisté pour que la coordination soit maximale entre Russes et Polonais.
Les deux boîtes noires récupérées sont étudiées à Moscou, et une troisième boîte noire trouvée mardi 13 avril, de fabrication artisanale polonaise, sera décryptée à Varsovie.
Sur place, les recherches d'indices se poursuivront encore quelques jours mais déjà pour les Russes : « il n'y a pas eu d'explosion ou d'incendie à bord de l'appareil », ce qui conforte la thèse de l'erreur humaine.
Et dans la presse russe, on évoque de plus en plus l'erreur linguistique qui pourrait s'y ajouter. Un contrôleur aérien de Smolensk explique ainsi que les communications avec le pilote polonais se faisaient en russe, et dans un mauvais anglais. Le pilote « aurait pu ne pas comprendre les instructions données par la tour de contrôle ».