La thèse de l'erreur humaine privilégiée dans l'accident de l'avion du président polonais en Russie

La thèse de l'erreur de pilotage est toujours privilégiée par les autorités russes après l'accident d'avion qui a coûté la vie au président polonais et à plusieurs hauts dignitaires du régime, le samedi 10 avril en Russie. Soixante-quatre corps, sur 96 personnes tuées lors de ce crash, ont été formellement identifiés par des proches des victimes à Moscou, a annoncé le ministère russe des Situations d'urgence.

Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette

La thèse de l'erreur de pilotage est toujours privilégiée par les autorités russes, tandis que les Polonais pour le moment refusent d'évoquer des conclusions. Les deux équipes travaillent ensemble sur les lieux de la catastrophe.

Vladimir Poutine, qui dirige la commission d'enquête, a d'ailleurs insisté pour que la coordination soit maximale entre Russes et Polonais.

Les deux boîtes noires récupérées sont étudiées à Moscou, et une troisième boîte noire trouvée mardi 13 avril, de fabrication artisanale polonaise, sera décryptée à Varsovie.

Sur place, les recherches d'indices se poursuivront encore quelques jours mais déjà pour les Russes : « il n'y a pas eu d'explosion ou d'incendie à bord de l'appareil », ce qui conforte la thèse de l'erreur humaine.

Et dans la presse russe, on évoque de plus en plus l'erreur linguistique qui pourrait s'y ajouter. Un contrôleur aérien de Smolensk explique ainsi que les communications avec le pilote polonais se faisaient en russe, et dans un mauvais anglais. Le pilote « aurait pu ne pas comprendre les instructions données par la tour de contrôle ».

 

Partager :