Reprise à La Haye du procès de Radovan Karadzic pour crimes de guerre et génocide

C'est ce 13 avril que doit reprendre le procès de Radovan Karadzic devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Les audiences étaient suspendues depuis début mars. L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, qui a choisi de se défendre seul, va devoir affronter le premier témoin de l'accusation.

Avec notre bureau à Bruxelles,

Avec le témoignage d’Ahmed Zulic, le premier appelé par le procureur du Tribunal pénal international, le procès de Radovan Karadzic devrait enfin prendre sa vitesse de croisière, après moultes manœuvres dilatoires de l’accusé, destinées à repousser le plus possible son ouverture. La dernière en date : un recours pour un nouveau délai vient d’être rejeté par l’instance d’appel du TPI. Ceci met un terme à toutes les possibilités dont Radovan Karadzic disposait pour retarder encore des procédures, officiellement ouvertes depuis fin octobre déjà.

Avec le Bosniaque musulman Ahmed Zulic, Radovan Karadzic va donc ce mardi 13 avril être confronté pour la première fois à une de ses victimes, lui qui est accusé par le procureur d’être le commandant suprême du nettoyage ethnique en Bosnie, où la guerre a fait 100 000 morts, entre 1991 et 1995.

Ahmed Zulic évoquera devant les juges les terribles conditions de détention dans les camps serbes, lui qui a été détenu jusqu’en 1992 dans la région de Sanski Most, dans le nord de la Bosnie. Il devrait aussi rappeler comment il a vu égorger une quinzaine de prisonniers par des soldats serbes et autres exactions commises par les troupes de la République serbe de Bosnie. Son ancien président, Radovan Karadzic a déjà clairement décrit sa ligne de défense. Elle consiste à nier en bloc à la fois sa responsabilité et même, la réalité des faits.

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