Avec notre correspondant à Jelalabad, Régis Genté
C’est un Kourmanbek Bakiev sur la défensive qui s’est exprimé ce mardi matin, 13 avril 2010, sur la place centrale de Djalalabad. Devant, peut-être 5 000 de ses partisans, il a défendu son bilan, sa famille tant accusée de corruption et assuré qu’il n’avait pas donné l’ordre de tirer sur la foule le 7 avril.
Dans un discours sans envolée, il a critiqué ses opposants, aujourd’hui à la tête d’un gouvernement intérimaire, sans toutefois les traiter de véritables gangsters comme ces derniers jours.
« Nous ne prendrons pas le bâtiment du gouvernement de Djelalabad », a-t-il assuré, juste à côté de la scène où il s’adressait à une foule inquiète. Un bâtiment qui n’était pratiquement pas défendu par la police ; police, d’ailleurs, ne sachant pas si elle doit obéir au gouvernement intérimaire de Bichkek ou au président élu Kourmanbek Bakiev.
A 12h30, heure locale, le président dont l’immunité venait d’être levée dans la capitale, est reparti pour le village de Teyyit, entouré d’une cinquantaine de jeunes sportifs : des lutteurs assez peu armés dans l’ensemble.