Avec notre correspondant à Jalalabad, Régis Genté
Kourmankek Bakiev accepte le principe d'une démission mais à certaines conditions, à condition surtout que sa sécurité soit assurée. C'est la première fois que le président déchu du Kirghizistan semble accepter le principe de sa démission depuis sa fuite mercredi dernier. Il faut dire que Kourmankek Bakiev, qui s'est réfugié dans son fief dans le sud du pays, semble mort politiquement. Le gouvernement intérimaire qui lui a succédé contrôle à peu près tous les leviers du pouvoir.
Pour pousser Kourmankek Bakiev à la démission, le nouveau parquet l'a privé mardi matin de son immunité présidentielle. Malgré ce geste de Kourmankek Bakiev annoncé à la presse depuis le jardin de sa demeure de son village natal de Teiit, son départ pourrait être difficile. Certains hommes politiques demandent son arrestation et son jugement ainsi que celui de deux de ses frères et de son fils Maxim.
Kourmankek Bakiev pourrait donc être amené à faire des choix très douloureux dans les heures ou les jours qui viennent.