Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva se trouve dans une position fragile. La cour constitutionnelle doit désormais statuer sur la dissolution de son parti, le Parti démocrate, proposée par la commission électorale. Le Parti démocrate, la plus ancienne formation politique de Thaïlande, créée juste après la Seconde Guerre mondiale, est accusé d'avoir touché illégalement des donations lors d'élections en 2005. Cette procédure prendra au minimum un mois, mais si la sanction est confirmée, cela entrainera l'interdiction d'activités politiques d'Abhisit et de l'ensemble du comité dirigeant du Parti démocrate pour cinq ans.
Le général Anupong Paochinda, chef de l'armée de terre, et l'un des personnages les plus puissants du royaume, exerce aussi des pressions sur Abhisit pour une dissolution rapide du Parlement. Or le gouvernement d'Abhisit a un besoin impératif du soutien des militaires. Il était parvenu à la tête du pays dans la foulée du coup d'Etat de septembre 2006, lequel avait évincé Thaksin Shinawatra du pouvoir.
Mais pour l'instant, Abhisit résiste aux pressions. Il ne propose une dissolution du Parlement que dans un délai de six mois.