A Khartoum, le sentiment était mitigé en fin de journée dimanche 11 avril. Certes, il n’y a pas eu de violences à déplorer dans l’ensemble des bureaux de vote de la capitale mais des anomalies ont été relevées par l’ensemble des observateurs.
Bon nombre de bureaux ont ainsi ouvert avec parfois trois heures de retard en raison de l’absence de bulletins de vote pour le scrutin parlementaire. Parmi les problèmes rencontrés on signale des numéros de registres ne correspondant pas aux bureaux alloués ou encore des listes de noms d'électeurs pas affichées sur la porte des bureaux de vote comme cela aurait dû être.
Petit tour des régions
Il faut noter aussi le grand retard pris dans la plupart des bureaux de la région du Nil blanc : en raison de symboles inversés sur les bulletins, il a fallu en attendre de nouveaux qui ne sont arrivés que vers 17h.
Des problèmes plus inquiétants ont été signalés dans l’Etat de Kassala dans l’est du pays. Des membres de partis politiques de l’opposition et des forces de police en seraient venus aux mains pour des raisons de fraude électorale. En effet, un bureau de votre tenu par un agent de la sécurité nationale, n’existant pas sur la carte géographique nationale, aurait été découvert.
Enfin, concernant le Darfour, on peut signaler une bonne surprise puisque la journée s’est déroulée sans accrochage. Il faut cependant noter la grande réserve des ONG internationales qui toutes ont rappelé leur personnel humanitaire étranger, des villages aux grandes villes de la région.
La commission électorale a admis quelques «erreurs» dans le déroulement du scrutin. Les observateurs internationaux ont eu, eux aussi, l’occasion de dresser un premier bilan. Parmi eux, l'Union Européenne mais aussi des structures privées ou mixtes comme le centre Jimmy Carter ou encore la Plateforme arabo-européenne des observateurs indépendants.