Khartoum, dans l’attente des élections générales

A la veille des élections générales au Soudan, prévues du 11 au 12 avril 2010, un calme étrange règnait à Khartoum le 9 avril. Une fin de campagne qui contraste après les deux semaines mouvementées ayant vu le mouvement populaire de libération du Soudan et le parti Umma, le plus puissant des partis d’opposition nordistes, se retirer de la campagne électorale et appeler au boycott.  

Ce vendredi était le dernier jour officiel de la campagne électorale soudanaise. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les habitants de Khartoum ont su faire en sorte que l’on n’y pense plus. Rien ne s’est passé dans cette journée, même pas une petite manifestation d’un des partis d’opposition. Les rues sont restées quasi désertes. L’habituel trafic du vendredi, déjà faible, l’était encore plus.

Un vide qui offre peut-être une indication positive sur les scrutins prévus du dimanche 11 au mardi 12 avril. En effet, les électeurs ne peuvent aller voter que dans la circonscription où ils habitent. Or, beaucoup de citoyens soudanais qui travaillent dans la capitale, n’en sont pas pour autant résidents.

Ce samedi est donc la dernière journée avant le début des premières élections générales multipartites depuis 24 ans au Soudan. Ces élections devraient se dérouler sur trois jours, avec deux enjeux un peu factices à la clef : tout d’abord, le taux de participation des votants, et en second lieu, le pourcentage du « déjà vainqueur », Omar el-Béchir, le président sortant qui rentrera dans l’Histoire d’ici quelques jours.

En effet, le numéro un soudanais devrait devenir le premier président sous le coup d’un mandat d’arrêt international, reconduit et légitimé par la voix des urnes.

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