Elections: la mission de l'UE retire ses observateurs du Darfour

La mission d'observation de l'Union européenne pour les élections soudanaises prévues du 11 au 13 avril a décidé mercredi 7 de retirer ses observateurs du Darfour (ouest), prenant acte de l'impossibilité d'accomplir sa tâche dans cette région en proie à la guerre civile.

Après les politiques locaux se sont désormais des partenaires internationaux qui se débinent à quelques jours du scrutin. Mêmes causes mêmes effets, le Darfour revient au centre du jeu politique soudanais.

Mardi 6 avril, Pagan Amum, le secrétaire général du SPLM, expliquait qu’il ne pouvait y avoir d’élections libres et justes dans une région où les combats continuent. Mercredi soir, Véronique De Keyser, chef de la mission d’observation de l’Union européenne au Soudan, a tenu le même discours. Pour la diplomate, la violence endémique et persistante au Darfour ne permet pas un travail d’observation normale pour ses employés.

Dans la soirée du mercredi 7 avril, l’Union européenne et le Soudan se sont fait la guerre par presse interposée, le président Omar el-Béchir menaçant même d’expulser ces observateurs internationaux s’ils tentent toujours de vouloir repousser de quelques semaines les élections. A cela Véronique De Keyser a répondu sur le terrain de l’émotion indiquant que les pratiques d’accueil au Soudan ne correspondaient en rien à l’hospitalité habituelle du monde arabe.

Reste que le Darfour fait de nouveau parler de lui y compris sur le terrain des combats. Au début de la semaine à Doha, au Qatar, des rebelles darfouriens du Mouvement pour la justice et l’égalité en négociation avec le Khartoum ont accusé le régime soudanais d’avoir provoqué des attaques à l’ouest de la région faisant plusieurs blessés et tuant du bétail.

Partager :