S'il doit n'en rester qu'une, ce sera celle-là ! La réforme de la deuxième partie du quinquennat de Nicolas Sarkozy, celle sur laquelle on évaluera la réussite de son mandat en 2012. Et pour mener à bien cette réforme, le président l'a retirée à un Xavier Darcos, désavoué par les électeurs aux régionales, pour la confier à un autre fidèle Eric Woerth.
Une réforme des retraites pour laquelle l'exécutif, Nicolas Sarkozy en tête, prépare le terrain depuis plusieurs mois. Car il faut préparer les Français à l'idée qu'ils devront travailler plus longtemps. Alors que les sondages attestent de leur hostilité à un nouvel allongement de la durée de cotisation de 37,5 ans avant 1993 à 40 ans aujourd’hui.
L'allongement de la durée de cotisation est l'une des « deux » pistes principales
envisagée par l'exécutif. L'autre étant le report de l'âge légal de départ à la retraite, 60 ans aujourd'hui. Tout un symbole, dont la remise en cause fait débat jusqu’à gauche. On a même crû comprendre un temps que Martine Aubry ne s'y opposait plus. A tort, « 60 ans doit rester l'âge légal » , a aussitôt rectifié la Première secrétaire du Parti socialiste qui fera ses propres propositions d'ici la fin du mois d’avril.
Et alors que les syndicats refusent de soutenir une réforme qui pèserait uniquement sur les salariés, jeudi 8 avril, l'Élysée a formulé l'hypothèse qu'un effort spécifique soit demandé aux bénéficiaires du bouclier fiscal.