S'il n'y en a qu'une, ce sera celle-là : la réforme des retraites. Celle sur laquelle Nicolas Sarkozy sait qu'il va jouer la réussite de son mandat. La défaite aux régionales a obligé le chef de l'Etat à tenir compte des mécontentements. Il a déjà consenti à quelques reculs, notamment en enterrant la taxe carbone tant décriée au sein même de sa majorité.
Alors sur les retraites, il veut tenir bon et convaincre les Français de sa capacité à rassembler en faisant en sorte d'organiser un débat qui permettra de dégager des solutions de compromis avec les partenaires sociaux. Mais surtout - il l'a fait savoir lors de son déplacement du jeudi 8 avril en Haute-Savoie -, Nicolas Sarkozy veut trouver un système de financement marqué du sceau de la justice.
A un moment où le bouclier fiscal n'en finit pas de faire débat et malgré sa volonté réaffirmée de le maintenir en place, le chef de l'Etat sait les dégâts provoqués dans l'opinion par cette polémique et la nécessité de montrer aux Français que, dans la crise, les plus riches participent aussi aux efforts. Peut-être, dit-on, grâce à un « prélèvement spécifique » dans le cadre de la réforme des retraites.