Il fallait crever l'abcès : c'est fait. Alors pour Jean-François Copé, il faut maintenant passer « à la reconstruction psychologique et à la construction politique ». Autrement dit pas question de laisser la majorité s'enferrer dans la division à deux ans de la prochaine présidentielle : « Nous n’avons pas le droit de prendre le risque de la division. Tout l’enjeu pour nous c’est de continuer de faire vivre le débat à la condition d’être profondément rassemblés autour du président de la République. »
Un message clair adressé à tous ceux qui auraient des velléités de continuer à contester certaines mesures, comme le bouclier fiscal évoqué durant les débats à huis clos, un sujet évacué par François Fillon qui a certes voulu faire preuve de compréhension vis-à-vis des parlementaires, mais a aussi défendu sa politique et sa volonté de garder le cap. « Notre débat a été riche, il a été libre, naturellement divers, mais je constate que nous sommes en accord sur deux principes fondamentaux. Le premier, c’est que nous devons et que nous allons poursuivre les réformes. Le second, c’est que nous devons resserrer, ajuster mais pas changer notre ligne politique. »
Car pour le Premier ministre s'il faut tirer les leçons des régionales, il ne faut pour autant se tromper de message. « La gauche n’a pas gagné sur son projet, elle a gagné sur sa critique. »
Calmer les contestations dans la majorité c'est donc aussi redire que l'adversaire c'est la gauche et que pour la battre en 2012, il faudra être uni.