«Il tient la barre dans la tempête, en affichant dans le même temps une sérénité qui est assez stupéfiante». Le député de Moselle (Est), François Grosdidier, ressort de l'Elysée regonflé à bloc. Malgré la claque des régionales, le capitaine du bateau France garde le cap.
Nicolas Sarkozy ne touche pas au bouclier fiscal, pour le plus grand bonheur de Jérôme Chartier : «Le principe selon lequel sur deux euros, il n’y aura jamais plus d’un euro qui ira dans les caisses de l’Etat, a été confirmé par le président de la République. Ce soir je suis plus que jamais confiant, j’ai plus que jamais envie de coller à la majorité présidentielle et d’être fidèle aux engagements du chef de l’Etat vis-à-vis des Français. »
Ces engagements datent de 2007, mais la villepiniste Marie-Anne Montchamp rappelle qu'entre-temps la crise a fait des ravages : «Si le président de la République a un mandat pour cinq ans, les parlementaires aussi. Elus de la Nation, ils ont un mandat pour cinq ans et nous devons continuer de représenter nos compatriotes. Ce que j’ai entendu sur le terrain, c’est que les temps sont difficiles et que l’on aimerait avoir le sentiment que la justice sociale sera au rendez-vous. Pour le moment, moi je n’ai pas eu cette réponse.»
L'opération «on recolle les morceaux» n'a pas donc pas complètement fonctionné, et Nicolas Sarkozy promet de revoir les parlementaires chaque mois. Quant au désamour des Français pour leur président, il s'aggrave : la cote du chef de l'Etat tombe à 28%. Mais le record d'impopularité de Jacques Chirac n'est pas encore battu.