Ces attaques ont été perpétrées non loin des zones tribales où l'armée combat les talibans alliés à al-Qaïda et responsables d'une vague d'attentats-suicide et d'attaques commando ayant fait près de 3 200 morts dans tout le pays en un peu plus de deux ans et demi. En milieu de journée du 5 avril 2010, les soldats essayaient de progresser vers les lieux des explosions à Peshawar, un quartier militaire qui abrite notamment le consulat des Etats-Unis, mais la confusion la plus totale régnait quant à la cible des attaques.
L'attentat-suicide est survenu à Timargarah, ville principale du Lower Dir, l'un des district de Malakand, lors d'un meeting en plein air du Parti national Awami, mouvement laïc majoritaire et qui dirige l'Assemblée et l'exécutif de la province de la Frontière du Nord-Ouest (NWFP). « Il s'agissait d'une attaque-suicide, un homme est venu à pied et a fait exploser sa charge », a déclaré à l'AFP Mumtaz Zareen, chef de la police de Timargarah. « Nous avons reçu les cadavres de 38 personnes et plus de 100 blessés », a déclaré par téléphone à l'AFP Wakeel Ahmed, directeur de l'hôpital le plus proche.
Plusieurs explosions à Peshawar
Par ailleurs, entre trois et cinq explosions et des tirs d'armes automatiques ont secoué lundi 5 avril 2010 la grande ville de Peshawar, quelques heures seulement après l'attentat de Timargarah, ont indiqué à l'AFP un responsable de la sécurité et des témoins. Les causes des explosions n'étaient pas encore déterminées, a indiqué à l'AFP un officier des services de sécurité, sous couvert de l'anonymat.
Les télévisions montraient une épaisse colonne de fumée noire s'élever au-dessus d'un quartier militaire de Peshawar qui abrite également le consulat américain.