Attaque d’un poste militaire dans le nord-ouest du Pakistan

L'armée pakistanaise affirme avoir tué 32 insurgés islamistes et perdu 5 hommes dans le district tribal d'Orakzai dans le nord-ouest du pays, fief des talibans alliés à al-Qaïda. Les 32 victimes sont des combattants arabes et ouzbeks. Des dizaines d'assaillants se sont emparés jeudi soir 25 mars d'un poste militaire et les soldats ont dû batailler pour le leur reprendre.

Avec notre correspondant à Islamabad, Nadia Blétry

Considérée comme l’une des places fortes des talibans pakistanais, la zone tribale d’Orakzai est la cible régulière de frappes aériennes depuis quelques mois. Ce district est désigné comme le fief de Hakimullah Mehsoud, l’actuel chef du mouvement des talibans pakistanais, dont nul ne sait s’il a ou non été tué récemment par un tir de missile américain.

Après le lancement d’une opération contre le sud du Waziristan, en octobre dernier, plusieurs chefs talibans auraient trouvé refuge à Orakzai pour échapper à l’offensive de l’armée. Et plusieurs groupes différents de combattants islamistes se trouveraient dans ce district interdit aux étrangers.

Orakzai est la seule des sept zones tribales pakistanaises qui n’a pas de frontière avec l’Afghanistan, mais c’est surtout une région hautement stratégique et un nœud routier très important dans le pays. Le tunnel de Kohat, située dans la zone tribale, permet en particulier de relier le nord du pays, autrement dit Peshawar, au sud du Pakistan. C’est la raison pour laquelle l’armée et les talibans se disputent le contrôle de cette région.

Même si l’armée n’a pas officiellement lancé d’opération dans ce district, elle y pilonne pourtant régulièrement les positions des combattants islamistes.
 

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