L’arrestation de chefs talibans au Pakistan a un «impact négatif», selon Kaboul

C'est un porte-parole du président afghan qui le dit : l'arrestation de chefs talibans au Pakistan a un « impact négatif » sur le « processus de paix » engagé par Kaboul. Des déclarations qui confirment l'existence de contacts établis avec les islamistes radicaux. Des réserves identiques avaient été formulées vendredi 19 mars par l'ancien représentant de l'ONU en Afghanistan, le Norvégien Kai Eide.

Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu

Le porte-parole du président Hamid Karzaï a également confirmé que les Nations unies avaient engagé des discussions avec les talibans. Kai Eide, l'ancien représentant de l'ONU en Afghanistan, s'est plaint, lui aussi, des récentes arrestations de chefs talibans au Pakistan. Selon lui, elles ont bloqué le canal de communication avec les insurgés.

Les discussions avaient commencé au printemps 2009. Elles avaient été interrompues durant l'élection présidentielle d'août dernier mais avaient ensuite redémarré. Ces discussions restaient toutefois à un stade préliminaire. Il s'agissait surtout de se mettre d'accord sur les conditions pour qu'une véritable négociation puisse commencer.

Hamid Karzaï aurait surtout déploré l'arrestation, le mois dernier, du mollah Abdul Ghani Baradar, le numéro deux du mouvement taliban. Selon plusieurs analystes, le gouvernement afghan était en contact avec lui. Abdul Ghani Baradar aurait même dû participer à la prochaine conférence de paix qui débutera le 29 avril prochain à Kaboul.

Hamid Karzaï se serait également plaint des dissensions au sein de la communauté internationale. Alors que les Britanniques sont favorables à une accélération des négociations, les Etats-Unis privilégient des discussions avec les insurgés de second rang.

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