La lutte contre les talibans au coeur d'une visite d'Hamid Karzai au Pakistan

Le président Afghan, Hamid Karzai, est en visite à Islamabad  pour des entretiens avec les dirigeants du Pakistan, dont le président Asif Ali Zardari. Au coeur des discussions : la lutte contre les talibans, dont le sanctuaire se trouvent côté pakistanais. Les relations bilatérales sont difficiles, mais les deux chefs d'Etat veulent montrer qu'ils travaillent main dans la main. 

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

 
Le président Hamid Karzai a déjà rencontré son homologue pakistanais, le président Asif Ali Zardari. Les deux chefs d’Etat ont rappelé qu’ils étaient confrontés au même problème, à savoir l’extrémisme, et ont manifesté leur volonté de coopérer dans la lutte contre les talibans.

Le président pakistanais a affirmé qu’il souhaitait aussi une étroite collaboration économique entre les deux pays et a exprimé son désir qu’un plan Marshall soit mis en place pour la région.

Les deux chefs d’Etat ont également exprimé leur volonté de mettre en place une jirga, entre les deux pays, c’est-à-dire une grande réunion pour élaborer des solutions régionales sur les menaces qui pèsent sur le Pakistan et sur l’Afghanistan.

Pourquoi cette visite maintenant du président Karzai ?

Il faut souligner que c’est la première fois qu'Hamid Karzai se rend au Pakistan, depuis sa réélection en octobre dernier. Alors que les relations entre les deux pays ont souvent été conflictuelles dans le passé, elles se sont réchauffées depuis que le Parti du peuple pakistanais (PPP) est arrivé au pouvoir. Il faut rappeler que le président pakistanais, Asif Ali Zardari, avait invité Hamid Karzai lors de sa prestation de serment.

La venue d’Hamid Karzai à Islamabad coïncide également avec un moment important. Ces dernières semaines, plusieurs chefs du mouvement des talibans afghans ont été arrêtés au Pakistan dont le mollah Baradar, le bras droit du mollah Omar. Depuis, Kaboul demande que ces grands chefs talibans lui soient livrés, ce qu’Islamabad refuse. Et il est probable que la venue d’Hamid Karzai ne soit pas étrangère à cette affaire.

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