Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Bletry
Selon la police, des véhicules qui transportaient des assaillants lourdement armés ont tenté de franchir sans succès les portes du consulat américain à Peshawar. Plusieurs explosions ont retenti devant l’entrée. Les déflagrations ont ensuite été suivies d’échanges de tirs entre les forces de sécurité et des combattants islamistes.
La cible choisie par les assaillants est hautement symbolique d’autant que la représentation diplomatique américaine, extrêmement bien gardée, est située dans un quartier militaire lui-même très protégé. Il y avait donc peu de chance de succès pour cette opération commando. Mais les responsables de l’attaque ont voulu montrer qu’ils étaient prêts à frapper même les endroits les plus sécurisés pour s’en prendre aux intérêts des États-Unis. Les Américains étant considérés par les talibans comme des forces d’occupation étrangères.
Peshawar qui jouxte plusieurs zones tribales et se trouve donc à proximité de la frontière afghane est le théâtre de violences répétées. Les autorités pakistanaises affirment que depuis qu’elles ont lancé des opérations militaires ces derniers mois les combattants islamistes sont considérablement affaiblis. Avec l’attaque de ce lundi 5 avril, à Peshawar, les talibans ont très certainement voulu faire savoir qu’ils étaient toujours en mesure de frapper.