Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
L’ONU n’en attendait pas tant. L’organisation réclamait près de 4 milliards de dollars, pour secourir Haïti, au cours des deux prochaines années. Elle a obtenu plus de 5 milliards. A plus long terme, près de 10 milliards de dollars ont été promis.
La surprise a été d’autant plus appréciée que l’élan de générosité semblait s’essouffler, ces dernières semaines. Or, l’Union européenne s’est engagée à verser près de 1,6 milliard de dollars. Les Etats-Unis vont donner près de 1.2 milliard de dollars. Le Canada a promis près de 400 millions de dollars, et la Banque mondiale près de 500 millions de dollars. De nombreux pays, beaucoup moins riches, ont également tenu à participer.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est félicité de ce rendez-vous avec l’histoire. Il veut maintenant que les sommes promises se matérialisent, et soient utilisées à bon escient, a-t-il précisé. Des contrôles seront mis en place. La balle est désormais dans le camp des autorités haïtiennes.
Le président haïtien, René Préval, a remercié les pays donateurs. Cet effort prouve que Haïti n’est pas seule, a-t-il expliqué. A court terme, cet argent servira à améliorer les conditions de vie dans les camps, avant l’arrivée de la saison des pluies et des ouragans. A plus long terme, il s’agit de reconstruire le pays, et de le reconstruire mieux.
Sur place, les organisations d'aide humanitaire poursuivent leur travail auprès des centaines de milliers de sinistrés. ONG et institutions internationales installent désormais leurs projets sur le long terme. Ainsi le Programme alimentaire mondail (PAM) lance ce jeudi 1er avril une campagne intitulée «cash et food for work».
Notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron a rencontré le représentant du PAM.