Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
L’ONU l’a constaté ces dernières semaines. L’élan de générosité internationale pour Haïti avait tendance à s’essouffler. Pourtant, les besoins restent énormes.
A court terme, il faut préparer la saison des pluies et des ouragans en installant plus de tentes et d’abris dans les camps de réfugiés qui ont aussi besoin de sanitaires, d’eau et d’électricité. Sinon, dans les prochaines semaines, ces camps pourraient bien se transformer en un enfer d’eau et de boue.
Les Haïtiens manquent également toujours de nourriture et de soins. Toutes ces opérations vont coûter près de quatre milliards de dollars au cours des dix prochains mois.
Mais il faut déjà penser à reconstruire, et à reconstruire mieux. Pour le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, Haïti a rendez-vous avec l’histoire. L’ONU estime que le pays aura besoin de plus d’un milliard de dollars par an pendant les dix prochaines années.
Il faut ainsi rassurer les pays donateurs qui se méfient d’un Etat haïtien faible et soupçonné de corruption. Des structures de surveillance de l’aide internationale sont mises en place, l’une d’elles coprésidée par l’ancien président américain Bill Clinton. Mais l’ONU affirme qu’il ne faut plus contourner les autorités haïtiennes, mais au contraire, les aider à reprendre les rênes de l’avenir de leur pays.