Haïti : Les donateurs promettent 5,3 milliards de dollars pour la reconstruction

Deux mois après le séisme du 12 janvier 2010 qui a tué au moins 220 000 personnes et fait quelque 1,3 million de sans-abri, une conférence internationale des donateurs pour Haïti s’est tenue ce mercredi 31 mars à New York au siège de l'ONU avec plus de cent pays et plusieurs organismes internationaux présents. Alors que les organisateurs de cette conférence espéraient recueillir 3,8 milliards de dollars pour les 18 prochains mois - une partie donc des 11,5 milliards de dollars d'aide estimée nécessaire pour reconstruire le pays sur 10 ans, les pays donateurs se sont engagés « à verser 5,3 milliards de dollars sur les deux prochaines années et 9,9 milliards au total pour les trois prochaines années et au-delà », a déclaré Ban Ki-Moon.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

L’ONU l’a constaté ces dernières semaines. L’élan de générosité internationale pour Haïti avait tendance à s’essouffler. Pourtant, les besoins restent énormes.

A court terme, il faut préparer la saison des pluies et des ouragans en installant plus de tentes et d’abris dans les camps de réfugiés qui ont aussi besoin de sanitaires, d’eau et d’électricité. Sinon, dans les prochaines semaines, ces camps pourraient bien se transformer en un enfer d’eau et de boue.

Les Haïtiens manquent également toujours de nourriture et de soins. Toutes ces opérations vont coûter près de quatre milliards de dollars au cours des dix prochains mois.

Mais il faut déjà penser à reconstruire, et à reconstruire mieux. Pour le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, Haïti a rendez-vous avec l’histoire. L’ONU estime que le pays aura besoin de plus d’un milliard de dollars par an pendant les dix prochaines années.

Il faut ainsi rassurer les pays donateurs qui se méfient d’un Etat haïtien faible et soupçonné de corruption. Des structures de surveillance de l’aide internationale sont mises en place, l’une d’elles coprésidée par l’ancien président américain Bill Clinton. Mais l’ONU affirme qu’il ne faut plus contourner les autorités haïtiennes, mais au contraire, les aider à reprendre les rênes de l’avenir de leur pays.

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