L’ONU souhaite recueillir 3,8 milliards de dollars pour la reconstruction d'Haïti

Ce mercredi 31 mars 2010, plus de deux mois après le tremblement de terre qui a tué près de 230 000 personnes, plus de cent pays se réunissent au siège new-yorkais de l'ONU pour établir un plan pour la reconstruction d'Haïti. Cette conférence internationale devrait permettre de réunir 3,8 milliards de dollars, soit une première enveloppe car, sur les dix années à venir, les besoins sont estimés à 11 milliards et demi de dollars.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

Haïti, déjà en proie à une extrême pauvreté, a été dévasté par le séisme du 12 janvier 2010. Vue la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui le pays, l’ONU ne peut que reconnaître que les efforts internationaux de ces dernières années n’ont pas été suffisamment efficaces.

Aussi, tous les bailleurs de fonds et pays amis veulent-ils profiter de la conférence de New York, pour permettre à Haïti de surmonter cette catastrophe et enfin entamer un bon développement. Dans les prochains jours, une commission intérimaire pour la reconstruction va être mise en place. On trouve à sa tête l’ancien président américain Bill Clinton et l’actuel Premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive.

Si la communauté internationale se mobilise et veut saisir l’opportunité d’un tel sommet, les Haïtiens, eux, n’osent pas porter trop d’espoir dans la réunion de New York.

A Port-au-Prince, la majorité des sinistrés vit toujours sur les places publiques, parfois sans tente ni installation sanitaire. Aussi, les échéances à long terme évoquées sur la scéne internationale leurs paraissent illusoires.  La plupart d’entre eux cherche aujourd’hui à obtenir un passeport et un visa pour laisser Haïti derrière eux et recommencer une autre vie à l’étranger.

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