Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Haïti, déjà en proie à une extrême pauvreté, a été dévasté par le séisme du 12 janvier 2010. Vue la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui le pays, l’ONU ne peut que reconnaître que les efforts internationaux de ces dernières années n’ont pas été suffisamment efficaces.
Aussi, tous les bailleurs de fonds et pays amis veulent-ils profiter de la conférence de New York, pour permettre à Haïti de surmonter cette catastrophe et enfin entamer un bon développement. Dans les prochains jours, une commission intérimaire pour la reconstruction va être mise en place. On trouve à sa tête l’ancien président américain Bill Clinton et l’actuel Premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive.
Si la communauté internationale se mobilise et veut saisir l’opportunité d’un tel sommet, les Haïtiens, eux, n’osent pas porter trop d’espoir dans la réunion de New York.
A Port-au-Prince, la majorité des sinistrés vit toujours sur les places publiques, parfois sans tente ni installation sanitaire. Aussi, les échéances à long terme évoquées sur la scéne internationale leurs paraissent illusoires. La plupart d’entre eux cherche aujourd’hui à obtenir un passeport et un visa pour laisser Haïti derrière eux et recommencer une autre vie à l’étranger.