Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
C'est à la demande de leur successeur, Barack Obama, que Bill Clinton et George Bush sont venus à Port-au-Prince. Créé quelques jours après le séisme, le «Fonds Clinton Bush pour Haïti» a déjà recueilli plus de 36 millions de $. Pour sa première visite dans le pays, George Bush a témoigné de son engagement à long terme. «Notre mission consiste à combler les demandes en aide humanitaire et aider à la création d'emplois en stimulant l'entreprenariat car nous croyons que les petits commerces vont aider à revitaliser l'économie de cet important pays.»
Pour sa part Bill Clinton a reconnu que l'ouverture complète du marché agricole haïtien à la concurrence avait freiné le bon développement du pays. «Cette politique était une erreur. Il est irréaliste d'espérer qu'un pays qui renonce à l'autosuffisance alimentaire puisse se développer. Il parait presque ridicule que nous ayons pu croire à cela, mais pendant 30 ans, la plupart des gens des pays développés y croyaient. Ce que nous devons faire aujourd'hui c'est fournir davantage d'argent pour les semences et l'engrais nécessaires aux cultures de cette saison.»
Avec le président haïtien René Préval, les deux anciens présidents américains se sont rendus dans un camp de fortune. Devant les protestations de partisans d'Aristide, qui l'accusent d'avoir kidnappé l'ancien président haïtien, George Bush a préféré écourter sa visite du camp où Bill Clinton a pris le temps d'écouter les plaintes des sinistrés.