Ponctionner les banques qu’il a fallu sauver avec l’argent du contribuable : l’idée séduit plus d’un gouvernement. En Allemagne, l’impôt collecté abonderait un fond de secours auxquels les établissements en difficulté pourraient recourir. En France, il servirait en revanche à alimenter le budget de l’Etat.
Troisième pays en pointe sur cette proposition, les Etats-Unis où Barack Obama a annoncé le lancement de cet impôt dès janvier.
Le dispositif américain, finalement modeste - il ne concerne que les grosses banques - entrera en vigueur en juillet. Cet impôt est populaire, reste à savoir s’il sera réellement efficace. Car loin de dissuader les banques de prendre des risques inconsidérés, il pourrait au contraire leur donner un sentiment de plus grande liberté, dans la mesure où elles ont par avance contribué à leur propre sauvetage.
Le FMI craint pour sa part que l'empilement des législations nationales ne soit contre-productif, d’où la proposition de son directeur-général, Dominique Strauss-Kahn, de mettre en place une solution globale. Elle sera présentée au mois d’avril au G20.