Si les pays arabes serrent les rangs pour dénoncer les projets de colonisation israélienne à Jérusalem-Est, le consensus est loin d'être aussi large sur d'autres dossiers.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa propose par exemple d'ouvrir le dialogue avec Téhéran. Le programme nucléaire iranien préoccupe les Occidentaux mais aussi les voisins arabes. « Je comprends l'inquiétude de certains d'entre nous vis-à-vis de certaines positions iraniennes mais cela confirme la nécessité de dialogue », a dit Amr Moussa.
Cette volonté de discuter pourrait compromettre les efforts déployés par Israël et les Etats-Unis pour isoler Téhéran, et serait motivée en partie, par la frustration des pays arabes sur le dossier israélo-palestinien.
Mais la proposition d'Amr Moussa risque de ne pas avoir de suite puisque « pour l'instant de nombreux pays arabes refusent l'idée d'un rapprochement », estime le chef de la diplomatie égyptienne, notamment l'Arabie Saoudite.
Dans le quotidien arabe Al-Hayat, des sources diplomatiques enfoncent le clou : sur quoi porteraient des négociations avec l'Iran ? Devons-nous leur demander d'arrêter d'interférer au Liban, en Irak et à Gaza ? Pour de nombreux pays arabes l'ouverture d'un dialogue renforcerait l'influence iranienne dans la région, au seul bénéfice de Téhéran.