Sommet de Syrte : la Ligue arabe divisée sur le dialogue avec l'Iran

Le 22e sommet de la Ligue arabe à Syrte en Libye s'achève ce dimanche 28 mars dans la soirée. Les débats ont surtout été dominés par la crise israélo-palestinienne en présence de Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne. Ce dernier a de nouveau exclu la reprise des négociations avec Israël, fussent-elles indirectes, tant qu'Israël n'arrêtera pas totalement ses activités de colonisation à Jérusalem. Hier, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa a également appelé à un rapprochement avec l'Iran, une proposition accueillie sans enthousiasme. 

Si les pays arabes serrent les rangs pour dénoncer les projets de colonisation israélienne à Jérusalem-Est, le consensus est loin d'être aussi large sur d'autres dossiers.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa propose par exemple d'ouvrir le dialogue avec Téhéran. Le programme nucléaire iranien préoccupe les Occidentaux mais aussi les voisins arabes. « Je comprends l'inquiétude de certains d'entre nous vis-à-vis de certaines positions iraniennes mais cela confirme la nécessité de dialogue », a dit Amr Moussa.

Cette volonté de discuter pourrait compromettre les efforts déployés par Israël et les Etats-Unis pour isoler Téhéran, et serait  motivée en partie, par la frustration des pays arabes sur le dossier israélo-palestinien.

Mais la proposition d'Amr Moussa risque de ne pas avoir de suite puisque « pour l'instant de nombreux pays arabes refusent l'idée d'un rapprochement », estime le chef de la diplomatie égyptienne, notamment l'Arabie Saoudite.

Dans le quotidien arabe Al-Hayat, des sources diplomatiques enfoncent le clou : sur quoi porteraient des négociations avec l'Iran ? Devons-nous leur demander d'arrêter d'interférer au Liban, en Irak et à Gaza ? Pour de nombreux pays arabes l'ouverture d'un dialogue renforcerait l'influence iranienne dans la région, au seul bénéfice de Téhéran.

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