La Ligue arabe saura t-elle prendre un nouveau tournant et s'illustrer en matière de politique internationale ? Beaucoup d'observateurs en doutent et affirment que ce sommet ne prendra au mieux que des décisions très formelles.
Lors d'un récent débat organisé en Algérie sur le sujet, l'universitaire algérien Mouissi Belaïd a évoqué une organisation vieille de 65 ans qui n'est « qu'une institution à caractère bureaucratique et aux structures dépassées ».
Pour le professeur algérien Ferdi Oulhadj, la Ligue arabe n'est « qu'une simple annexe du ministère égyptien des Affaires étrangères » et selon lui cela ne changera tant que l'organisation n'adoptera pas le principe d'un secrétariat général tournant. Sur les 6 patrons qu'a connus la ligue arabe, 5 étaient égyptiens.
Pour la première fois, c'est le Guide libyen qui accueille ses pairs arabes, à Syrte, et qui présidera le sommet arabe pour un an. Lui qui a plusieurs fois menacé de quitter la Ligue, en jetant son dévolu sur l'Afrique.
De source diplomatique, Mouammar Kadhafi pourrait chercher ce week-end à donner plus de prérogatives à sa nouvelle fonction. Le numéro 1 libyen s'affiche en tout cas aujourd'hui en grand rassembleur des nations arabes. Sur les banderoles accrochées à l'occasion du sommet on peut lire que « L'heure est à l'action arabe commune, l'intérêt de la nation arabe est au dessus des divergences ».
Jeudi, lors d'une réunion préparatoire, les ministres arabes des Affaires étrangères sont tombés d'accord sur une aide de 500 millions de dollars aux Palestiniens de Jérusalem....La décision doit être présentée ce week-end au sommet pour être ratifiée.