Taxe carbone : Sarkozy plaide pour un mécanisme d'adaptation aux frontières de l'Europe

Le dernier jour du sommet européen de Bruxelles a été consacré au réchauffement climatique. Nicolas Sarkozy a remis sur la table, ce vendredi 26 mars, la question d’une taxe carbone aux frontières de l’Europe, alors que la France a abandonné le projet à l’intérieur de ses propres frontières, craignant un problème de compétitivité pour ses entreprises.

Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Muriel Paradon

Pas de taxe carbone en France sans taxe carbone au niveau européen, avait dit Nicolas Sarkozy, pour justifier l'abandon du dispositif. Le sujet a donc été abordé ce vendredi 26 mars à Bruxelles. « Ça a fait l’objet d’un débat très franc. Je pense que chacun considère aujourd’hui que la question d’un mécanisme d’adaptation aux frontières de l’Europe est un sujet incontournable et essentiel », a déclaré le président français.

Selon Nicolas Sarkozy, la Commission européenne proposera un dispositif au mois de juin. Pourtant interrogé sur le sujet, le président de la Commission José Manuel Barroso reste très évasif. « On va en discuter en juin, oui. C’est vrai. On va discuter de la question », a-t-il lancé.

Autrement dit, rien n’est fait. Mais si Nicolas Sarkozy remet le sujet sur le tapis, c’est qu’il tente de donner des gages à ses détracteurs.

L’abandon de la taxe carbone en France a provoqué la colère des écologistes y compris celle de la ministre de l’Environnement, Chantal Jouanno, qui s’était dit désespérée. Nicolas Sarkozy n’a d’ailleurs pas apprécié. « Je n’ai pas apprécié ses propos, a-t-il fait remarquer. J’ajoute que les ministres n’ont pas à être désespérés, ils ont à faire leur travail. Il y a une stratégie. Elle a été fixée par François Fillon et par moi-même, que chacun s’y tienne ». Chantal Jouanno est prévenue, il n’est pas bon de s’opposer ouvertement à la politique gouvernementale.

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