L'Union européenne se réunit en sommet sur la dette de la Grèce

L'avenir financier et économique de la Grèce se joue en grande partie ce jeudi 25 mars 2010 à Bruxelles. Le pays, très endetté, devrait connaître les modalités de l'aide dont il va bénéficier. Cette aide combinerait des prêts de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. Les 16 pays de la zone euro discutent depuis plusieurs jours de ce dossier brûlant.

Avec notre bureau à Bruxelles

L’objectif, c’est de renflouer la Grèce pour ses besoins immédiats, sans pour autant que l’évaluation calamiteuse de sa dette souveraine à long terme la contraigne à payer l’emprunt au prix fort, c'est-à-dire à un taux avoisinant les 6%.

Initialement les Européens répugnaient à faire appel au Fonds monétaire international, comme n’importe quel Etat africain ou latino-américain en voie de cessation de paiement. Il est clair ce jeudi qu’il faudra, toute honte bue, en passer par là. D’ailleurs, les caisses du FMI, fait-on observer à Bruxelles, sont largement abondées par des fonds provenant des Etats européens. Le montage le plus probable désormais, c’est donc une cagnotte mise à la disposition d’Athènes, à prix d’ami, constituée de la contribution des Etats de la zone euro, voire de l’ensemble de l’Union européenne, auquel viendrait s’ajouter de l’argent du FMI.

Celui-ci imposerait ses habituelles contraintes, d’ailleurs à peu près toutes déjà incorporées dans le plan d’austérité hellénique, alors que la Commission européenne, elle, assurerait la coordination de l’opération.

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