Avec notre bureau à Bruxelles
L’objectif, c’est de renflouer la Grèce pour ses besoins immédiats, sans pour autant que l’évaluation calamiteuse de sa dette souveraine à long terme la contraigne à payer l’emprunt au prix fort, c'est-à-dire à un taux avoisinant les 6%.
Initialement les Européens répugnaient à faire appel au Fonds monétaire international, comme n’importe quel Etat africain ou latino-américain en voie de cessation de paiement. Il est clair ce jeudi qu’il faudra, toute honte bue, en passer par là. D’ailleurs, les caisses du FMI, fait-on observer à Bruxelles, sont largement abondées par des fonds provenant des Etats européens. Le montage le plus probable désormais, c’est donc une cagnotte mise à la disposition d’Athènes, à prix d’ami, constituée de la contribution des Etats de la zone euro, voire de l’ensemble de l’Union européenne, auquel viendrait s’ajouter de l’argent du FMI.
Celui-ci imposerait ses habituelles contraintes, d’ailleurs à peu près toutes déjà incorporées dans le plan d’austérité hellénique, alors que la Commission européenne, elle, assurerait la coordination de l’opération.