L'option d'un recours de la Grèce au FMI vient de recevoir un soutien de poids. Le porte-parole du gouvernement allemand a déclaré qu'il ne l'excluait pas, si cela devenait nécessaire. Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, évacuant la question du prestige, comprend l'appel au Fonds monétaire international si c'est le meilleur moyen de répondre à la crise en Grèce. D'autres membres de la zone euro sont aussi sur cette ligne, dont les Pays-Bas, la Finlande et l'Italie.
Furieux de la lenteur avec laquelle ses partenaires de la zone euro envisagent de lui prêter, éventuellement, assistance, le Premier ministre grec Georges Papandréou a menacé de se tourner vers le FMI. Il semble que certains l'aient pris au mot.
Pourtant il y a peu, les Européens estimaient qu'il y allait de la crédibilité de la monnaie unique européenne de régler le problème de la crise grecque en interne. C'est la position de Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe et celle de Nicolas Sarkozy, le président français. Mais le temps presse et la Grèce doit trouver 20 milliards d'euros d'ici à la fin mai.