Avec notre bureau à Bruxelles,
La proposition d’Angela Merkel de permettre l’exclusion d’un pays de la zone euro est perçue en Europe comme une véritable révolution après des décennies où le maître mot était la solidarité entre les Etats membres.
Tout le monde reconnaît ici que les propos de la chancelière allemande ne sont avancés que comme un dernier recours. Les réactions ne se sont toutefois pas fait attendre, en particulier de la part du Premier ministre grec venu à Bruxelles pour demander un soutien politique et financier.
« Nous ne demandons pas d’aide tel un pays insouciant qui voudrait vivre de la richesse des autres. Nous ne demandons pas l’argent des Allemands, des Français, des Italiens ou d’autres travailleurs et contribuables. Ce que nous disons, c’est que nous avons besoin d’un soutien politique fort afin de mener à bien les réformes nécessaires en nous assurant que nous n’allons pas payer plus que nous devrions pour les mettre en œuvre parce que finalement punir ne serait pas la solution. En fin de compte, expulser quelqu’un serait un échec, pas seulement du pays en question mais aussi un échec de l’Union européenne », a déclaré Georges Papandréou.
Le Premier ministre grec n’est d’ailleurs pas le seul à s’inquiéter des sanctions allemandes. C’est aussi le cas par exemple de la ministre espagnole de l’Economie. Elle estime qu’il faudrait éviter de tels propos. Les Européens restent cependant prudents de craintes de tensions avec l’Allemagne, mais ils craignent tout autant que la Grèce soit, de fait, poussée dans les bras du FMI.