Avec notre envoyée spéciale A Bruxelles, Murielle Paradon
Les divisions européennes se cristallisent autour de deux acteurs : l’Allemagne et la France, autrement dit les piliers de la zone euro. L’Allemagne est réticente à mettre la main à la poche pour sauver la Grèce. Elle privilégie donc une intervention du FMI.
La France est plutôt contre, mais après d’intenses tractations ces derniers jours, un compromis semble se dessiner. Les pays de la zone euro pourraient apporter de l’argent à la Grèce sous forme d’aides bilatérales et le FMI complèterait les besoins, en proposant des prêts intéressants.
La France pour un accord immédiat
Restent plusieurs détails à régler. Si l’Allemagne est prête à soutenir un membre de la zone euro, elle voudrait aussi que des sanctions soient envisagées contre ces pays qui laissent filer leur déficit. Il y a aussi un problème de timing. La chancelière Angela Merkel n’est pas pressée d’intervenir. Elle estime que la Grèce n’a pas pour l’instant de difficultés à se financer auprès des marchés financiers. Autrement dit, elle ne risque pas la faillite.
La France, elle, voudrait qu’un accord soit annoncé lors de ce sommet européen, aujourd’hui ou demain, pour donner un signal fort aux marchés et éviter que les spéculateurs ne s’attaquent davantage à l’euro.