Tout au long du long débat sur la réforme du système de santé, depuis presque un an, la question de l’assurance maladie enflammait les esprits. Dimanche dernier, un parlementaire s’est fait cracher dessus par un manifestant devant le Capitole. Un autre s’est fait traiter de tueur de bébés par un de ses collègues républicains en plein hémicycle.
Depuis dimanche, un certain nombre d’élus affirment avoir reçu des menaces de mort. Il s’agit essentiellement de ceux qui ont décidé de voter « oui » au dernier moment, et qui ont donc permis à la loi de passer in extremis.
Un site internet a par ailleurs publié l’adresse de l’un de ces élus, en encourageant ses lecteurs à aller lui dire leur façon de penser. Le site s’était trompé d’adresse, d’ailleurs, et a donné l’adresse du frère du parlementaire en question. La maison a dû être placée sous surveillance policière, tout comme les familles de plusieurs élus, puisque des appels anonymes menaçaient de s’en prendre à leurs enfants.
Certains des plus enragés parmi les perdants ont du mal à perdre, visiblement, mais il faut toutefois relativiser l’importance de la colère qui s’exprime ainsi. Les coups de fils aux élus ont diminué considérablement depuis dimanche, et un sondage publié par le journal USA Today montre que l’opinion publique est en train de basculer. 49% des Américains sont désormais contents de la réforme, contre 40% qui y sont encore opposés. C’était le contraire la semaine dernière.