Ces derniers mois, le débat autour de la réforme de la santé a été parfois discourtois et souvent franchement grossier. Les opposants au projet ont usé d'arguments infâmes. L'administration fédérale assimilée à un régime communiste et dictatorial a été accusée par exemple de vouloir euthanasier les personnes âgées.
Le président Obama s'est fait traiter de menteur par l'opposition, devant le Congrès, et jusqu’au vote, le climat est resté très tendu. Des manifestants s'étaient rassemblés dimanche 21 mars sous les fenêtres du Capitole avec un slogan : « Tuez le projet de loi ».
Des insultes racistes et homophobes ont fusé. Des représentants démocrates se sont même fait cracher dessus. À l'intérieur du Congrès, l’ambiance était tout aussi triviale. Les républicains ont dénoncé « un sale petit arrangement » puisque la réforme est passée grâce au soutien de dernière minute d'un démocrate anti-avortement.
Bart Stupak a obtenu, en échange de son ralliement, la promesse présidentielle de ne pas utiliser de fonds fédéraux pour financer les interruptions de grossesse. Bart Stupak s'est tout de même fait traiter publiquement de tueur de bébés, par un de ses collègues.