Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Retrouvant la fougue du candidat à la présidence, Barack Obama a fait un plaidoyer éloquent destiné à la fois aux Américains et aux parlementaires de son parti.
Aux premiers, dont beaucoup ont des doutes sur les bienfaits de la réforme (48% sont contre selon les derniers sondages), il a souligné les avantages : une assurance maladie abordable pour tous, y compris 30 millions de personnes actuellement sans couverture médicale, et des frais de santé moins élevés qui permettront de réduire le déficit.
Prendre le risque de mécontenter ses électeurs
Il a exhorté les seconds à faire preuve de courage politique. S’adressant à la poignée de parlementaires encore indécis, il a dit qu’il fallait parfois prendre le risque de mécontenter ses électeurs dans l’intérêt de la majorité. Mais sept d'entre eux hésitent encore à commettre ce possible hara-kiri politique.
Les manifestants qui se pressaient devant le Congrès étaient là pour leurs rappeler les dangers de voter pour la loi. Huant le président à son arrivée au Capitole, ils brandissaient des banderoles proclamant « tuez la réforme » et « ne touche pas à mon portefeuille ».
A quelques heures du vote les démocrates semblaient toutefois optimistes. Le numéro deux de la Chambre affirmait ainsi qu’ils avaient les 216 voix nécessaires pour faire approuver, par une procédure des plus compliquées, la réforme adoptée par le Sénat la veille de Noël.