Avec notre envoyée spéciale à Fairfax en Virginie, Donaig Le Du
Pour cette dernière réunion publique sur la réforme de l’assurance maladie, Barack Obama avait choisi de se rendre dans la grande banlieue de Washington, à Fairfax, en Virginie, un Etat qui a élu un gouverneur républicain au mois de novembre dernier. Devant les portes du gymnase, il y a deux groupes de gens, face à face, de part et d’autre des barrières. Adversaires et partisans de la réforme se regardent et parfois s’invectivent.
Il y a ceux qui sont venus écouter Barack Obama. Pendant qu'ils attendent leur tour pour entrer, ils se font apostropher par une poignée de manifestants, opposants farouches de la réforme.
« Dites non, gardez votre liberté, s’époumone une grosse dame. Sauvez les bébés, dites non à l’avortement, dites non à la santé gratuite pour 6 millions d’immigrés clandestins, dites non à la loi. »
Un président combattant et en bras de chemise
Athina, elle, est venue pour défendre la réforme. Elle va beaucoup prier, d’ici dimanche, dit-elle. Et elle veut avoir confiance.
Pour Barack Obama, c’est la toute dernière ligne droite. Dans ce gymnase de Fairfax, en Virginie, dans la banlieue de Washington, le président combattant, en bras de chemise, jette toutes ses forces dans la bataille et s’adresse à un public conquis.
« A quelques kilomètres d’ici, le Congrès est dans les derniers moments d’un débat sur le système d’assurance maladie aux Etats-Unis. C’est un débat qui fait rage, non pas depuis un an, mais depuis un siècle. Et ce week-end, nous allons faire quelque chose d’historique. »
Dans quelques heures, le débat sera clos. Tout le monde s’accorde à dire que le vote sera serré. Barack Obama doit recevoir les élus démocrates de la Chambre des représentants pour tenter de vaincre les dernières réticences. Et chez les militants, pour ou contre la réforme, on entend bien se battre jusqu’à la dernière minute.