Pour Obama, c’est une semaine périlleuse qui s’ouvre

C’est une semaine difficile qui s’annonce pour Barack Obama. Si la Chambre adopte la version de la réforme du système de santé approuvée par le Sénat, ce sera pour le président une victoire politique cruciale. Un échec serait en revanche un terrible revers pour sa présidence.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

En retardant de trois jours son voyage en Indonésie, Barack Obama a fait monter les enchères : il veut être présent à Washington pour cajoler les démocrates de la Chambre encore réticents à l’égard de la réforme. Il lui faut 216 voix pour passer à l’étape suivante : l’aval final du Sénat. Et il ne les a pas encore.

Dans les émissions politiques du dimanche, partisans et adversaires ont dressé le décor pour le vote de cette semaine. Côté gouvernement, optimisme affiché du conseiller présidentiel David Axelrod et du porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, qui ont fait la tournée des plateaux télévisés. Côté républicain, le chef de la minorité, John Boehner résume la position des siens en disant «Je ferai tout pour rendre la réforme impossible».

L’opposition continue de dénoncer la décision du Sénat, en cas de victoire à la Chambre, de faire approuver la version finale à la majorité simple de 51 voix au lieu de la super-majorité de 60 voix. «Le plus grand scandale depuis le Watergate» s’écrie sur CBS le sénateur du Tennessee, Alexander Lamar, pourtant plutôt modéré.

Barack Obama joue la montre. Le Congrès part en vacances pour Pâques le 27 mars. S’il n’a pas sa loi d’ici là, son calvaire ne fera que commencer.
 

Partager :