Il est assez rare que l’on entende la foule crier à l’intérieur de la Maison Blanche. Ce mardi 23 mars 2010, les quelques centaines de personnes invitées à assister à la promulgation de la loi ont un peu oublié qu’ils étaient dans un lieu somme toute très solennel. Car ils n’en reviennent pas, d’avoir réussi. Et Barack Obama lui-même, reconnaissait à quel point la bataille avait été difficile :
« Il y a eu tellement de lobbying, tellement de ces manœuvres que l’on prend à tort pour de la politique ici à Washington, qu’il aurait été facile, par moments, de douter de notre capacité à faire une si grande chose ».
Les manœuvres politiques, justement. Quelques heures plus tard, le ministre de la Justice de Floride, Bill McCollum, rejoint pour l’occasion par ses collègues d’une douzaine d’autres Etats, annonçait qu’il portait plainte contre l’Etat fédéral :
« Celle loi est mauvaise, elle est inconstitutionnelle, et au final cette plainte va la faire annuler ».
Les plaignants affirment que la réforme du système de santé viole la liberté des gens à s’assurer ou non, et qu’elle empiète sur la souveraineté des Etats. Ils entendent bien aller jusqu’à la Cour suprême, même si la plupart des experts estiment que c’est un combat perdu d’avance.