La première phase va concerner un premier contingent de 2 000 casques bleus qui partiront a la fin du mois de juin prochain. Ces effectifs sont actuellement déployés dans les provinces de l'ouest, du centre et du sud du pays. Une deuxième phase pourrait s'opérer six mois plus tard, à la fin de cette année 2010, avec un départ de 9 000 hommes supplémentaires dans les trois provinces de l’est. Enfin, dernière phase, avec les 9 000 casques bleus restant qui partiraient tout au long de l'année prochaine.
La Monuc se prépare donc dans l'hypothèse probable où ce calendrier sera définitif. Faire partir une mission constituée de milliers d'hommes militaires, mais également civils ne s'improvise pas. Raison pour laquelle, la Monuc anticipe sur les procédures. Une délégation du Conseil de sécurité doit se rendre mi-avril à Kinshasa, pour discuter avec les autorités congolaises avant que le Conseil ne vote le nouveau mandat de la Monuc pour un an.
Le président Kabila pourrait-il faire preuve de souplesse si la communauté internationale réclame un délai supplémentaire ? Ce n'est pas impossible, indique une source diplomatique congolaise, d'autant que le numéro un de la Monuc Alan Doss qui a fortement irrité Kinshasa, termine son mandat en juin prochain.
En tous cas, selon nos sources, les Congolais ont déjà proposé une liste de cinq noms pour le futur représentant spécial : trois Français parmi lesquels l'ancien patron des opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno et deux Américains.