Quel avenir pour la Monuc ?

L'avenir de la Monuc est-il menacé ? En RDC, certains prêtent au président Kabila l'intention de vouloir mettre un terme à la mission des casques bleus de la Monuc avant la présidentielle de 2011. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, en visite à Kinshasa, vendredi 8 janvier 2010, a interrogé le chef de l'Etat congolais sur ses véritables intentions.

Si l’on en croit le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, Joseph Kabila ne veut pas chasser la Monuc. Il veut la « moduler », c’est du moins ce qu’il aurait déclaré vendredi 8 janvier au ministre français des Affaires étrangères.

Le chef de l’Etat congolais part du principe que les violences ont diminué dans l’est du Congo et que les 20 000 casques bleus ne sont plus nécessaires. Il vaut mieux que l’ONU nous envoie moins de militaires et plus de travailleurs humanitaires, aurait-il dit à son interlocuteur français.

Cependant il n'y a pas consensus sur ce constat dressé par le président Kabila. Selon l'association de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch, les violences dans l’est du pays sont toujours aussi meurtrières que dans le passé. L’oNG a dénombré 1 400 victimes civiles pour la seule année de 2009.

Et concernant la Monuc elle-même, son porte-parole, Kevin Kennedy, souligne le fait que, si elle n’était pas là, la justice militaire congolaise aurait plus de mal à traquer et à arrêter les hommes en armes qui commettent des massacres dans l’est du Congo. 

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