Le gouvernement français renonce à la taxe carbone

Le Premier ministre François Fillon a annoncé ce mardi 23 mars 2010 le report sine die de la taxe carbone. Une décision qui suscite de nombreuses réactions tant au niveau politique qu’écologique. Déjà annulée par le Conseil constitutionnel en décembre dernier, cette loi n’a pas cessé de poser problème.

En un peu plus de deux ans d’existence la taxe carbone aura au moins réussi à ne mettre personne d’accord. Imaginée par l’équipe de conseillers de Nicolas Hulot, l’auteur du pacte écologique, concoctée par l’ex-Premier ministre Michel Rocard, elle est finalement arbitrée par Nicolas Sarkozy à partir de septembre 2009.

Dans sa première mouture elle devait concerner uniquement les énergies fossiles et fixait le prix de la tonne de CO2 à 17 euros aussi bien pour les ménages que pour les entreprises.

Mais voilà, pour une partie des écologistes et pour le Conseil constitutionnel elle était trop timide, voire inefficace. Pour une partie de la droite et le patronat elle fragilisait les entreprises en mettant en danger leur compétitivité. Pour la gauche elle était injuste car non proportionnelle au revenu des ménages. Pour l’opinion publique, c’était principalement un impôt de plus.

Bien sûr, officiellement, l’idée n’est pas totalement abandonnée, Nicolas Sarkozy a d’ailleurs prévu d’en reparler à l’issue du prochain Conseil des ministres.

Il pourrait trouver une porte de sortie en proposant un dispositif similaire au niveau européen. Les Verts eux, parlent d'un abandon en « rase campagne ».

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