Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
Si Yukiya Amano est au Brésil, c’est parce qu'il ne sous-estime pas la capacité de résistance de ce pays aux Occidentaux. Ce lundi 22 mars, le directeur général de l’AIEA devrait rencontrer le ministre brésilien des Affaires étrangères, car le Brésil siège en ce moment au Conseil de sécurité des Nations unies et pourrait donc avoir à se prononcer sur d’éventuelles sanctions à l’encontre de Téhéran.
En réalité, les Brésiliens n’ont pas encore vu le texte, un texte préparé actuellement avec difficulté par les Etats-Unis. Mais selon l’ambassadeur du Brésil auprès de l’AIEA, le président Lula s’opposera à des sanctions qui rendraient la vie encore plus dure au peuple iranien.
Selon Antonio José Vallim Guerreiro, « il faut éviter que les sanctions atteignent la société civile. S'il y a des sanctions, il faut qu'elles soient très ciblées ».
Avant de sanctionner une nouvelle fois l’Iran, le Brésil souhaite en fait que tous les pays du Proche et du Moyen-Orient ratifient le Traité de non-prolifération des armes nucléaires. La prochaine conférence d'examen du traité a lieu cette année du 3 au 28 mai à New York et une résolution, présentée par les pays non-alignés, pourrait viser spécifiquement la capacité nucléaire secrète israélienne.