Visiblement, l’Iran répugne à se dessaisir de la majeure partie de son stock d’uranium pour le faire enrichir à l’étranger. Téhéran préfèrerait acheter du combustible pour son réacteur de recherche médicale qui est à cours de minerai suffisamment retraité. C’est ce que dit le négociateur iranien, Ali Soltanieh.
Or le projet d’accord concocté à Vienne le 21 octobre prévoyait que l’uranium iranien passerait en Russie pour un premier niveau d’enrichissement avant d’être transformé en combustible en France.
Une perspective qui n’enthousiasmait pas du tout Téhéran et finalement, Soltanieh fait savoir que n’importe quel fournisseur autre que la France fera l’affaire. Il cite l’Argentine dont l’Iran a été le client il y a 20 ans, rappelle-t-il.
D’après lui, la supervision de l'Agence internationale de l'énergie atomique suffit comme garantie dans la fourniture du combustible. C’est la question clé, selon Téhéran. Une question subsidiaire, selon les Occidentaux qui voulaient disposer de fait d’un droit de regard sur le stock d’uranium iranien en obtenant que son enrichissement soit délocalisé.