Avec notre correspondante à Brasilia, Annie Gasnier
Le Brésil siège actuellement comme membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU et il se déclare réticent à l´imposition de sanctions envers l´Iran. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est donc venue à Brasilia dans l´espoir de convaincre les autorités brésiliennes du contraire.
A l´issue de leurs entretiens, les chefs des diplomaties américaine et brésilienne ont souligné qu´ils partagent le même objectif, celui d´un monde sans armes nucléaires. Mais sur le moyen d´y parvenir, Hillary Clinton mise sur la menace. « Personnellement, je crois que c´est seulement lorsque le Conseil de sécurité aura décidé de sanctions que l´Iran acceptera de négocier », a-t-elle déclaré.
Mais son homologue, Celso Amorim, estime que le Brésil n´avait pas à se courber, même face à un consensus : « Nous, nous croyons qu´il existe encore une chance de parvenir à un accord. Peut-être cela exige-t-il un peu plus de flexibilité de part et d´autre ».
Le président Lula a ensuite reçu Hillary Clinton, lui demandant que l´Iran ne soit pas isolé. Après avoir reçu Mahmoud Ahmadinejad à Brasilia en novembre dernier, Lula devrait être reçu à Téhéran le 15 mai prochain.